Lettre | 1884_01 |
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Date | 1884-03-11 |
Lieu de création | Hildesheim, Keswick Rds Putney |
Auteur | Scholderer, Otto |
Destinataire | Fantin-Latour, Henri |
Personnes mentionnées | Edwards, Ruth Dubourg, Victoria Scholderer, Viktor Cuisin, Charles Burne-Jones Esch, Mlle |
Lieux mentionnés | Londres, Royal Academy of Arts Manchester Paris, Salon Birmingham, Royal Birmingham Society of Artists Manchester, Royal Manchester Institution |
Œuvres mentionnées | S The Last Chapter/ Letztes Kapitel (le dernier chapitre) F Portrait F Portrait de Madame Léon Maître S Master of his horse S Portrait S Portrait F A Medley |
J’ai envoyé hier un de mes tableaux à votre adresse destiné pour l’Exposition du Salon ;Scholderer, The Last Chapter / Der letzte Kapitel, B.225. j’espère que vous me pardonniez mon insolence sans vous en avoir prévenu ; mais comme à l’ordinaire, j’avais négligé cette affaire et, puisque je ne suis retourné de Manchester qu’avant hier, il n’y avait pas de temps à perdre, j’espère que cela arrive à temps d’être délivré le 15.
La caisse est adressée à Mess. CuisinCharles-Émile Cuisin (1832-1900), peintre français. Élève de Lecoq de Boisbaudran. Il peint des paysages et des natures mortes, il se spécialise dans les représentations botaniques et met son art au service du musée d’Histoire naturelle de Paris. et Rivière 31 rue de Beaurepaire, je ne sais pas s’ils vous donneront avis ou s’il faut y envoyer un commissionnaire ; ceci peut-être ne sera nécessaire en cas que la caisse n’arrive pas avant le 14. Je n’ai pas payé pour le transport et je vous prie de le payer pour moi, et m’écrire de suite pour que paie ma dette. Ce n’est pas grand chose ce que j’envoie et c’est bien possible qu’on me refusera, ce qui ne me ferait pas trop de chagrin, puisqu’il y a des choses bien pires que cela.
J’ai vu le portrait de MadameFantin-Latour, Portrait, F.1099. chez Mme. Edwards, je me demande pourquoi c’est toujours votre dernier tableau qui me plaît le mieux, il y a une liberté d’exécution bien plus grande que dans tout ce que j’ai vu de vous, même plus grand que votre dernier tableau du Salon et c’est d’une ressemblance étonnante, les mains sont si beaux que je ne peux pas m’imaginer quelque chose de plus vraie, la robe aussi est admirable, enfin tout. Votre portraitFantin-Latour, Autoportrait, F.1101. aussi m’a plu énormément, seulement je ne l’ai pas pu voir avec autant de tranquillité, c’était dans une exposition affreuse, j’espère de le voir encore. Nous serions bien heureux si vous nous laissiez avoir des photographies de vos portraits, j’espère que Mme Edwards n’en sera pas jalouse. Elle m’a montré l’esquisse que vous lui avez envoyéeFantin a envoyé à Mme Edwards, dans une lettre datée du 11 février 1884 où il décrit son tableau, une esquisse du Portrait de Mme Léon Maître (F.1149) dans laquelle on retrouve tous les éléments du tableau (bibliothèque municipale de Grenoble). du tableau que vous faites pour l’académie, qui m’a rendu bien curieux de voir le tableau, je trouve que c’est tout à fait un sujet pour vous et appartenant à vous.
J’espère que vous et Madame soient en bonne santé. Nous allons assez bien, seulement Victor a un rhume de cerveau pendant trois mois, ce qui prouve que sa constitution n’est pas trop forte, mais il est assez gai et très amusant, je fais son portrait pour l’académie,Scholderer, Master of his Horse, B.237, 1884. un autre portrait à Manchester est aussi pour l’académie.Jutta Bagdahn a repéré deux portraits exposés en 1884, l’un au Royal Birmingham Society of Artists (Portrait, B.231, non localisé), l’autre à la Royal Manchester Institution (Portrait, B. 232, non localisé), qu’elle suppose pouvoir être une seule et même œuvre qui pourrait correspondre au portrait auquel Scholderer fait ici référence. Je vous envoie un de ses dessins, ce sont toujours des locomotions, je trouve celle en contour très bien pour son âge, les figures de l’autre sont un peu de la manière de Burne Jones.Sir Edward Burne-Jones (1833-1898), représentant de la seconde génération préraphaélite. Adieu, mes meilleurs <compliments pour vous et Madame. Votre ami Otto Scholderer>
<Je ne veux pas oublier de vous dire combien j’ai admiré les dernières fleurs que j’ai vues chez M. E. Le grand bouquet avec des fleurs mêlées, elles sont admirables !Peut-être A Medley, F.1131, exposé à la Royal Academy en 1884. Tout ce qu’il y a de plus beaux>