Lettre | 1879_09 |
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Date | 1879-04-07 |
Lieu de création | Putney |
Auteur | Scholderer, Otto |
Destinataire | Fantin-Latour, Henri |
Personnes mentionnées | Millais Edwards, Edwin Edwards, Ruth Ruskin Esch, Mlle Scholderer, Luise Philippine Conradine Sickert, Oswald Adalbert Fabre Whistler |
Lieux mentionnés | Londres Paris |
Œuvres mentionnées |
Je vous envoie une carte à rapport de l’envoi des photographies et suis fâché de vous donner [de la peine] avec cette affaire, c’est à peine qu’elle la vaut ; faites tout à fait comme vous voulez.
Nous sommes enfin délivrés de nos travaux pour les Expositions, je me suis reposé pendant quelques jours et j’ai fait des visites à différents artistes comme c’est la coutume ici : il y avait très peu d’intéressants, excepté chez Millais qui a fait un beau portrait de GladstoneJohn Everett Millais, William Ewart Gladstone (1809-1898), 1879, huile sur toile, 125,7 x 91,4 cm, Londres, National Portrait Gallery. et un paysage très remarkable, un ancien château situé dans un lac avec un temps de pluie et des effets de lumières très drôles.John Everett Millais, Urquhart Castle, Loch Ness (1879, huile sur toile, 91,5 x 135 cm, coll. part.), peint dans les Highlands en Écosse. Les autres choses, deux portraits de dames ne m’ont pas plu quoiqu’il y avait des chose très remarquables.Ces deux portraits de dame n’ont pas été précisément identifiés, voir Gordon H. Fleming, John Everett Millais : A Biography, Londres, 1998, p. 258.
J’ai vu Edwards qui m’a paru bien mieux, c’est étrange comme il change. Mme E. a toujours l’espoir qu’un jour vous céderiez à son désir de faire des portraits à Londres. Elle m’a demandé si c’était moi qui vous avais dit qu’on ne pourrait pas peindre dans l’atelier d’Edwards. J’ai dit que ce n’était pas la raison, pourquoi vous ne veniez pas, du reste cela ne pourrait pas être difficile de trouver un atelier pour vous à Londres, mais elle disait qu’elle ne nous laisserait pas hors de vue quand vous seriez à Londres, c’est bien aimable n’est-ce pas ?
Whistler a écrit un petit traité sur les critiques d’art en général et Ruskin en particulier,En décembre 1878, Whistler publie le premier d’une série d’opuscules à couverture de papier brun, Whistler v. Ruskin : Art and Art Critics, dédiée à Albert Moore, dans lequel il rassemble des extraits de critiques d’art qu’il commente. très bien écrit je trouve, quoique je ne sais pas s’il a bien fait de l’avoir publié, je n’ai pas d’exemplaire quand j’en aurai je vous l’enverrai.
Comment sont vos santés ? Écrivez-moi bientôt je vous en prie, comment va Mlle Esch, est-ce qu’elle se porte mieux. Ma femme ne se porte pas bien et est très faible dans le dernier temps, nos deux servantes sont parties et une nouvelle est venue cela lui fait bien du travail.
Sickert n’est pas allé à Paris, il a toujours encore l’intention, mais il ne peut pas se décider. Notre piano n’est pas encore venu, mais sommes certain de l’avoir cette semaine. Est-ce que Mlle Fabre, est déjà à Londres, nous espérons bien de la voir chez nous. Quels projets avez-vous pour l’été, n’en faites pas avant de nous avoir consulté.
Adieu, nos meilleurs compliments à vous deux et à Mlle Esch. Nous espérons que vous allez tous bien !