Perspectivia
Lettre1877_09
Date1877-12-18
Lieu de création[Paris]
AuteurFantin-Latour, Henri
DestinataireScholderer, Otto
Personnes mentionnéesLascoux, Antoine
Edwards, Edwin
Edwards, Ruth
Scholderer, Luise Philippine Conradine
Wagner, Richard
Lieux mentionnésLondres
Londres, Dudley Gallery
Œuvres mentionnéesS Lesendes junges Mädchen mit weissem Hut, Kopf im Schatten (jeune femme au chapeau blanc lisant, le visage dans l'ombre)

[Paris.]

18 xbre 77

Mon cher Scholderer

Je viens vous demander un service. Monsieur Lascoux désire envoyer en cadeau aux EdwardsAntoine Lascoux a résidé chez les Edwards à Londres afin d’assister aux concerts Wagner de mai 1877. Voir lettres 1877_04 et 1877_05. une volaille truffée de son pays (le Périgord), [mais] on ne peut l’affranchir complètement.

On peut payer ici les frais du transport, mais pas les frais de douane ou d’entrée. Il désire beaucoup que les Edwards n’aient absolument rien à payer. Il ne savait que faire. J’ai pensé à vous dimanche pour lui, le service de recevoir la bête, de payer ce qu’il y aura à payer, ensuite de l’envoyer chez les Edwards. Vous m’enverrez le compte de suite pour qu’il nous rembourse les frais de douane et du commissionnaire qui la portera chez Edwards. J’espère que cela ne va pas vous ennuyer trop. Cela va avoir lieu cette semaine probablement, car c’est pour la Noël. Que devenez-vous ainsi que madame, j’attends toujours de vous une lettre.

Madame Edwards m’a écrit qu’elle vous voyait peu. J’ai appris avec plaisir que vous aviez vendu à Dudley.Jutta Bagdahn identifie l’œuvre vendue à la Dudley Gallery avec Lesendes junges Mädchen mit weissem Hut, Kopf im Schatten, B.159, 1877, localisation inconnue, d’après la lettre 1877_07 de Scholderer datée du 7 octobre 1877, il s’agirait de la répétition d’un tableau. Voir Jutta Bagdahn, Otto Franz Scholderer 1834-1902. Monographie und Werkverzeichnis, thèse de doctorat inédite, Fribourg-en-Brisgau, 2002, p. 68. Vos affaires reprennent-elles.

Êtes-vous plus satisfaits et vos santés ? Ici cela ne va pas trop bien. Nous sommes dans les rhumes tous les deux. Cela ne m’empêche pas trop de travailler, mais les jours sont bien noirs.

Quand les temps seront meilleurs, j’aurai une bonne quantité de peintures prêtes, car je travaille toujours. Je ne peux m’arrêter, je vois tant de choses à faire. Vous direz, je vous prie, à Madame bien des choses affectueuses de nous deux et pour vous aussi.

Adieu

H. Fantin