Briefwechsel der Wilhelmine von Bayreuth

Ber[lin] le 17 fevr[ier]: 1755.

J[’]ai ete surprit[,] cher frere[,] de voir vôtre lettre daté de Bareuit dans le tems que je vous croioit à Marseille ou avignon? vôtre bonne santé et vôtre souvenir me sufise[.] je souhaiterai qu’il en fut de même de ma soeur[.] mais il paroit que le climat ne lui fait pas resentir plus de senté qu[’]elle en a’ eu à Bareuit. Le voiage d’italie est unne grande entreprise pour èlle[.] je souhaite qu[’]elle le fasse heureusement, pour du [l… ]plaisir et de l’amusement elle an aura de reste, je ne lui envie point[,] mais je souhaiterai pouvoir en profitér de même, nous avons depuis six semaine des neges et des glaces[;] depuis [17]39. l’iver n[’]a point ete plus rude[,] et je doutte qu[’]il differe de beaucoup, je ne puis vous ecrire aucunne nouvélle interessante, nous venons de perdre mad[ame]: Keiserling d’unne fievre inflamatoire[.] s’etoit unne des plus joli femme de Berlin. continuez moi vôtre amitié, assuréz ma soeur de mon attachement[,] recomandé moi dans son souvenir et croiez moi jusqu[’]a la mort vôtre fidel frere et Serviteur

Guillaume