Ma tres chere Soeur. Je Vous rend mille grace des Antiquitéz que Vous avéz eu la bonté de m’envoyér[.] j’ai de la pene [peine ]a croire que c’est de la Monoye[.] je les prendrais plustot pour des ornemens de tete des ansiens[,] car la Monoye devroit avoir plus d’aipaissér[,] et de plus l’argent n’est point rongé par la terre, il ce peut que mes Conjectures soyent fausses, je Vous les abandonne[,] Ma chere Soeur, je prens la liberté de Vous envoyér en revanche [reveng ]des premiérs fruits de mon jardin[.] je Souhaite qu’ils Vous Soyent agréables; nous Comansons [commençons ]a jouir des douseurs du printems[,] il fait un tems chaux [chaud ][char][? ]et tres doux, Daignéz[,] ma chere Soeur[,] Me Continuér Votre chere amitié et tendre justisse aux sentimens de tendresse avec lesquels je suis[,]