Lettre | 1902_01 |
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Date | 1902-01-25 |
Lieu de création | S.l. |
Auteur | Fantin-Latour, Henri · Dubourg, Victoria |
Destinataire | Scholderer, Luise Philippine Conradine · Scholderer, Viktor |
Personnes mentionnées | Fantin-Latour, Marie |
Lieux mentionnés | |
Œuvres mentionnées |
Nous venons vous dire combien nous sommes en pensée avec vous dans la grande douleur que vous éprouvez !Scholderer est décédé le 22 janvier 1902. Voilà quarante-cinq ans que nous nous connaissions et avions eu toujours des rapports les plus sympathiques comme hommes et comme artistes.Fantin envoie le même jour au supplément de la Gazette des Beaux-Arts la lettre suivante : « Cher Monsieur. Je vous serais très reconnaissant si vous vouliez bien faire annoncer dans la nécrologie de la chronique de la Gazette la mort d’un vieil ami Otto Scholderer, peintre à Francfort où il vient de mourir. Nous nous sommes connus il y a 45 ans au Louvre, étudiants. C’est par lui que j’ai connu Courbet que Scholderer avait vu à Francfort. Il devint l’ami de tous mes camarades. Je l’ai peint dans l’Atelier des Batignolles où il est à la droite de Manet avec lequel il était fort lié. Il exposa à plusieurs Salons de belles natures mortes et de bons portraits. Au moment de la guerre, il alla en Angleterre où il s’établit et comme Cazin, Legros, Edwards et les peintres anglais, il exposa souvent à l’Academy. Il y a deux ans qu’il était rentré à Francfort où était son grand ami Hans Thoma. Je me permets de vous demander cela sachant combien vous vous intéressez à tout ce qui touche à l’art contemporain. Tout à vous. H. Fantin. » La lettre sera publiée dans La Chronique des arts et de la curiosité, supplément hebdomadaire de la Gazette des Beaux-Arts, semaine du 1er février 1902, rubrique nécrologie. Avant d’être son ami, je l’admirais comme peintre !
J’espère bien, mon cher Victor, que nous pourrons vous voir un jourVictor Scholderer rendra visite aux Fantin à Paris en 1903. « In Paris I enjoyed the singular kindness of Henri Fantin-Latour and his wife in the rue des Beaux-Arts ; he and my father had been close friends in latter 1860’ until my father, to his life long regret and loss, was driven out of France by the effects of the Franco-Prussian war », Victor Scholderer, Reminiscences, Amsterdam, 1970, p. 72. et vous dire toute l’affection que j’avais pour votre père.
Veuillez agréer, chère madame, l’expression de ma respectueuse sympathie