Lettre | 1886_05 |
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Date | 1886-06-17 |
Lieu de création | Hildesheim Keswick Rds Putney |
Auteur | Scholderer, Otto |
Destinataire | Fantin-Latour, Henri |
Personnes mentionnées | Corot, Jean-Baptiste Camille Dubourg, Victoria Scholderer, Adolphe Scholderer, Viktor |
Lieux mentionnés | Paris, Salon |
Œuvres mentionnées | S Selbstbildnis (autoportrait) S Portrait d'Alfred Morrison S W.H. Pole Carrew, Esq. F Tannhäuser : Venusberg |
un mot seulement pour vous dire combien votre lettre m’a fait plaisir et comment je suis content que vous aimez mon portrait.Scholderer, Selbstbildnis, B.252. Je suis bien fier qu’il a été placé au dessus d’un Corot. Consolez-vous, depuis que je l’ai fait, ma barbe est devenue bien plus grise, et sans vouloir me flatter dans mon portrait, je n’ai pas fait peut-être tous les poils blancs. Quant aux lunettes, il y a six ans que je m’en sers.
Je vous suis bien obligé à vous et à Madame du bon accueil que vous avez fait à mon frère et que vous avez pris la peine de le conduire au Salon, je ne sais guère s’il le mérite et c’est un grand travail pour vous. Nous sommes enchantés des bonnes places qu’on a données à vos tableaux, car malgré tout on ne peut jamais savoir d’avance, comment on sera placé. On ne m’a pas bien traité ici cette annéeEn 1886, Scholderer expose à la Royal Academy de Londres les portraits de Alfred Morrison, B.257 et W.H. Pole Carrew, Esq., B.258 qui selon Bagdahn pourrait être une seconde version du portrait du même sujet de 1878 (B.161). et il y a trois ou quatre ans qu’on me place mal. J’espère que je verrai votre tableau du Tannhaüser ici !Fantin-Latour, Tannhäuser : Venusberg, F.1254.
Je me prépare à faire pour l’hiver une grande nature morte, dans le genre des légumes dont vous vous rappelez, mais toutes sortes d’objets, je me sens plus fort et voudrais essayer de faire un sujet que j’aime, aussi je reviens un peu à mes idées d’autrefois.
Est-ce que vous vous en allez à la campagne déjà à la fin de ce mois, n’est-ce pas plus tôt qu’à l’ordinaire ? Nos plans ne sont pas encore mûrs, nous pensons à l’Allemagne, il y a trois ans que nous n’avons pas vu ma mère.
Adieu, bien des choses de nous trois à vous et Madame. Victor vous embrasse tous les deux.