Lettre | 1896_09 |
---|---|
Date | 1896-10-18 |
Lieu de création | Paris |
Auteur | Fantin-Latour, Henri |
Destinataire | Scholderer, Otto |
Personnes mentionnées | Scholderer, Luise Philippine Conradine Scholderer, Viktor Millais Dubourg, Charlotte |
Lieux mentionnés | Londres |
Œuvres mentionnées |
Nous avons été bien contents de savoir la guérison de madame Scholderer. Vous avez dû passer de bien terribles moments ! Nous avons bien pensé à vous !
Elle a probablement encore besoin de beaucoup de précautions, surtout à l’entrée de la mauvaise saison.
Nous espérons que vous avez trouvé en rentrant Victor en bonne santé.
J’ai bien été sensible à la mort de Millais. C’était pour moi le plus grand artiste de ce temps. J’aurais bien aimé le connaître. Je n’ai jamais eu de lui qu’une invitation à dîner quand j’étais parti de Londres.Maître et Jacques-Émile Blanche, qui séjournaient à Londres en même temps que Fantin en juin 1881, rencontrèrent Millais. De son hôtel londonien, Blanche écrit, le 15 juin, à Fantin l’admiration que Millais a manifestée pour ses œuvres et rapporte qu’il s’est permis de communiquer à Millais les coordonnées londoniennes de Fantin (Fonds Custodia, Collection Frits Lugt, 1997-A.864). Fantin possédait aussi un mot de Millais daté du 21 mars 1880 où celui-ci exprimait ses regrets de ne pas avoir le temps de lui rendre visite (Fonds Custodia, collection Frits Lugt, 1997-A.789).
J’ai été surpris combien en Angleterre et ici sa mort a fait peu d’effet, je ne sais ce qui se passe dans le monde, il me semble que tout est à l’envers ! Ce que c’est que vieillir, je ne comprends plus rien. Mais je me sens entrain de travailler, ce que j’ai fait avec plaisir à Buré où nous sommes bien tranquilles.
J’espère que vous aurez le temps bientôt de nous écrire [dès] votre retour et si le voyage ne vous a pas trop fatigués tous les deux.