Perspectivia
Lettre1887_05
Date1887-05-12
Lieu de créationHildesheim Keswick Rds Putney
AuteurScholderer, Otto
DestinataireFantin-Latour, Henri
Personnes mentionnéesScholderer, Viktor
Dubourg, Victoria
Lieux mentionnésLondres, Royal Academy of Arts
Paris
Francfort-sur-le-Main
Paris, Salon
Œuvres mentionnéesF Portrait de Léon Maître
F Raisins
S A Fishmonger/ Ein Fischhändler (un marchand de poissons)
S Fischhändler (marchand de poisson)

Hildesheim

Keswick Rd

Putney

12 may 1887

Mon cher Fantin,

Je regrette bien de vous dire que je peux pas venir à Paris maintenant et que je dois aller directement à Francfort ; c’est mon travail qui ne me le permet pas et j’ai bien des choses à faire à Francfort. J’avais pensé de pouvoir aller avec vous visiter le Salon, au jour de l’ouverture, ce qui m’aurait fait grand plaisir. Ce sera donc à mon retour de Francfort que je viendrai à Paris, ce sera à la fin du mois de Juin, je pense, et je crois que vous ne serez pas encore à la campagne à cette époque.

J’ai vu vos tableaux à l’Académie, ils sont bien placés quoique votre portrait est accroché dans une des salles auxquelles le public n’attache pas tant d’importance, mais sur la cimaise et très bien éclairé.Fantin-Latour, Portrait de Léon Maître, F.1252. Cela me plaît beaucoup de plaisir, c’est tout à fait complet en chaque rapport, et la pose est admirable et fort bien trouvée, car tous les détails font bien partie de l’entier. Vos raisins dans le panierFantin-Latour, Raisins, F.1269. ont eu la meilleure place et [je] les trouve admirables, d’une simplicité et d’une beauté de ton superbes, c’est comme un beau paysage, on peut se perdre dans le tableau. Je suis aussi content de mes places à l’Académie, mes deux tableaux sont bien vus, surtout le portrait de Victor est très bien placé.Scholderer, Portrait of a Boy/ Victor Scholderer in ganzer Figur, B.273a, A Fishmonger/ Ein Fischhändler, B.275 vraisemblablement identique au B.276.

Il a été malade pendant tout le temps depuis que nous sommes revenus de Francfort, c’était aussi une raison qui me retenait plus longtemps ici que j’avais désiré, maintenant il va mieux.

Nous espérons bien que le séjour à la campagne vous ait fait du bien, et surtout à Madame, et nous comptons d’avoir de bonnes nouvelles de vos santés !

Je vous dis adieu, nos meilleurs compliments à vous et Madame et un baiser de Victor. Bientôt je pourra écrire au revoir.

Votre ami

Otto Scholderer