Lettre | 1881_13 |
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Date | 1881-12-05 |
Lieu de création | Paris |
Auteur | Fantin-Latour, Henri |
Destinataire | Scholderer, Otto |
Personnes mentionnées | Edwards, Ruth Scholderer, Viktor Dubourg, Victoria Scholderer, Luise Philippine Conradine |
Lieux mentionnés | |
Œuvres mentionnées | S Fischputzende Magd (jeune femme nettoyant du poisson) S The Village Patriarch (le patriarche du village) |
Nous avons décidé que ce serait de la moutarde anglaise et non de Dijon que nous mettrions dans le joli moutardier ! Maintenant, j’ai encore à vous dire que vous m’avez fait grand plaisir en me disant combien vous aviez été satisfait de mes dernières peintures. Je m’étais tant donné de peine et j’ai tant travaillé tout cela. Quant aux lithographies, ce n’est pas un autre procédé, c’est toujours dessiné sur du papier et transporté sur la pierre. Seulement le papier étant très mince, j’avais dessous un papier fort et le grain s’est fait sentir à travers et les ciels sont faits au grattoir. Depuis mon retour, j’en ai fait plusieurs. Sitôt que je les aurai fait tirer, je vous en enverrai. J’aimerais bien voir vos natures mortes. Madame Edwards nous a écrit que vous aviez un beau tableau au Dudley !Scholderer, Fischputzende Magd, B.206.
L’acheteur du vieillard au chapeau rondScholderer, The Village Patriarch, B.193. est un fin connaisseur. Il faut être peintre pour comprendre combien cela était bien. Je le félicite.
Nous n’avons pas encore vu les demoiselles irlandaises. Mais nous serons très contents de les voir. Nous avons été tous les deux bien heureux des bonnes nouvelles que vous nous donnez de Victor. Il est de bonne heure entouré de peintures, c’est capable d’en faire encore un peintre. Il me semble que ce sera pourtant bien difficile d’être un peintre dans l’avenir.
Nous espérons que vous vous portez mieux tous les deux, quoique le temps soit atroce !
Ma femme me charge de remercier madame pour sa lettre. Nous vous faisons tous les deux nos meilleures amitiés et embrassons Victor. H. Fantin