Lettre | 1899_01 |
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Date | 1899-01-02 |
Lieu de création | Paris |
Auteur | Scholderer, Otto |
Destinataire | Fantin-Latour, Henri |
Personnes mentionnées | Scholderer, Viktor Dubourg, Victoria Schierholz, Mlle Thoma, Hans Edwards, Ruth Rethel, Alfred Rembrandt |
Lieux mentionnés | Amsterdam, Musée de la Ville Amsterdam |
Œuvres mentionnées |
Nous vous remercions bien tous de penser à nous et de vos bons souhaits ; nous vous envoyons les nôtres !
Je suis bien heureux de penser que nous allons bientôt vous voir ici !
Les succès de Victor,Victor Scholderer termine brillamment ses études secondaires et obtiendra une bourse pour étudier au Trinity College d’Oxford. Il deviendra bibliothécaire à la bibliothèque du British Museum à Londres où il restera en poste toute sa vie. Bibliographe, il s’intéressera à la typographie et écrira plusieurs ouvrages spécialisés dont Johann Gutenberg, the Inventor of Printing (1963) et Greek Printing Types. vous pensez bien, nous ont fait grand plaisir ! Combien cela doit être rassurant pour vous de le voir ayant un avenir.
Une amie de ma femme, mademoiselle Schierholz, nous a écrit de votre exposition avec de grands éloges.
Cela doit être très agréable pour vous de retrouver Thoma et pouvoir causer d’art ; on voit assez souvent ici de ses œuvres reproduites. J’aime beaucoup ce que je vois de lui.
Nous avons lu dernièrement une biographie illustrée de Rethel,Alfred Rethel (1816-1859), peintre et graveur allemand. La monographie de Max Schmid, Rethel, Bielefeld et Leipzig, Velhagen & Klasing, 1898, vient de paraître. cela m’a beaucoup frappé, c’est génial.
Malheureusement je n’ai pas été à Amsterdam.Une importante rétrospective Rembrandt se tient à Amsterdam en 1898, voir Rembrandt : collection des œuvres du Maître réunies à l'occasion de l'inauguration de S. M. la Reine Wilhelmine au Musée de la Ville, cat. exp. Amsterdam, musée de la Ville, 1898. Le voyage n’est pas mon fort et l’âge vient.
Madame Edwards n’a pas eu de peintures de moi, c’est que je ne fais plus de fleurs.Fantin délaisse la peinture de fleurs pour se consacrer à ses œuvres d’imagination. Il ne cesse cependant jamais complètement d’en faire puisqu’on en relève dans le catalogue de Mme Fantin jusqu’en 1904. Dans une lettre écrite de Buré à son marchand Gustave Tempelaere le 28 juin 1899, il évoque cette activité maintenant révolue, voir Fonds Custodia, collection Frits Lugt, 1997-A.508. Il délaisse également la lithographie malgré la vogue en faveur de ce genre et l’exposition organisée par Mme Edwards en 1898 au South Kensington Museum de Londres Je puis, grâce au ciel, faire ce qui me plaît.